dimanche 13 avril 2008

Les Yeux dans Zoban...



Après de longues réflexions et quelques tentatives d’écriture, l’histoire écrite a commencé comme ça, dans la plus simple spontanéité, et j’aurais du m’en douter…

De PegGwada à FloStyle, le 25 mai 2007 à 13:15

Objet : Ceci est une histoire de délit d'initié organisé !

Cher Monsieur Flo Style,

Après l'énorme budget obtenu grâce à mes soins, qui vont vous permettre de vous pavaner en vacances avec votre charmante famille, pendant que moi, je serais encroûtée dans un bureau dans l'attente de nouvelles sensations, pigmentée de phalus picotonus eratus dla barbedus dla sensimilia on the top (ceci est une pure invention de l’esprit qui a pour seul objet de déstabiliser le lecteur sur le sens que veut donner "l’écriveur", c’est à dire une succession de mots inventés pour alimenter l’art du non-sens ), je reviens à la charge vous rappelant que vous avez accepté, non contre votre gré, mais avec un plaisir inavoué, d'être bénévole dans la plus prestigieuse petite association, universellement reconnue par la funk attitude et chapotée par un ensemble multicolore de petits bons Hommes croyants aux biens faits de l'amour et de la bière !

Aussi je réitère ma demande de logo pour un ensemble de petits bons hommes multicolores, qui naviguent sur un canot traditionnel, nommé Zoban !

Chabin, rouquin, presque albinos, noir indien, marron, blonde rouquine "coatcheuse" et non catcheuse, dégarnis, dreadlockseurs mais pas rasta, chevelus genre pas coiffés et pas équipés, bourrés, enfumés, vexés, mal réveillés, mal rasés, petits, grands, moyens, célibataires peut-être, amis au combien Amis !

Sans compter les fans que représentent tout un village aux aguets, la plus petite commune de la Guadeloupe, nommée Vié Fô !


Et sans oublier les blondes décolorées, pulpeuses aux accents du sud de carénage ou de Santo Domingo. Et oui, il fut une époque où Zoban passait toujours par carénage, après les courses, juste pour le plaisir de regarder, de les regarder…!

Un canot aux couleurs dominantes de bleu et de jaune.

Un canot aux odeurs de ganja.

Un canot à l'esprit non organisé mais tellement spontané.

Un canot sans horaire dont la devise serait qui m'aime me suive.

Un canot soumis à l'humour sans détour, bouffon et euphorisant, où la blague lourde, pompeuse, débile est permise !

Un canot connu et reconnu pour sa fraîcheur, pour son ancienneté face à des nouveaux canots toujours plus performants, pour son genre foutisme "on n’est pas là pour gagner !" et qui, pourtant, reçoit plus d’applaudissements que les gagnants !
Un canot qui fait la chronique sur Radio Climax, alors qu’il n’y a qu’un Charlot pour répondre aux interviews !

Un canot qu'on attend et qui n'arrive jamais.

Un canot qui se suffit à lui-même.

Un canot que l'on a envie d'aimer même s'il nous est infidèle !

Un canot que commentait René, à terre pour la première fois ce dimanche à Saine-Rose, avec ces mots : "l'exceptionnel, le fabuleux, le dompteur des sauvages"!

Un canot qui répond à la vendeuse de glace coco: "nous, on préfère la banane, mais on aime la coco au féminin !"

Un canot qui sait encourager les cyclistes le long des routes de Guadeloupe !

Un canot qui sait arriver après le départ des courses.

Un canot qui aime les gens de Trois-Rivières, surtout les femmes.

Un canot qui assume de porter des lunettes ridicules.

Un canot amoureux de son équipage, un équipage amoureux de son canot.


Un canot qui préfère fumer un joint après la course plutôt que porter réclamations.

Un canot qui a toujours un joint si le vent tombe, car fumer ça passe le temps.

Un canot qui attend souvent son barreur, un Chacha qui a trouvé sa devise un soir dans le wu-vei, un des principes suprême du taoïsme : « agir par le non agir »…

Interruption explicative indispensable pour la suite de cette histoire : " Le non-agir (wu-wei) consiste en la spontanéité de l’action, qui ne doit pas être anticipée ou réfléchie. En se libérant de son intellect, on se montre disposé à accueillir ce qui se présente sans anticipation. «Le saint connaît sans voyager, comprend sans regarder, accomplit sans agir»; il «n’entreprend rien de grand et peut ainsi parfaire sa propre grandeur», demeure désintéressé et disponible à recevoir. "

Merci à toi Saint-Chacha…

Un canot, qui a élu Tonton Jojo comme chauffeur et qui est passé de l’Express bleu électrique (voiture deux places pour 5 matelots…) à la Honda 5 places que l'on pousse pour démarrer.

Un canot qui finit sa journée de régate dans un stade de foot, fanfare à l'appui, à supporter son équipe battue et rebattue, en se faisant insulter de makoumé sans s'énerver !

Un canot qui finit sa journée en buvant du champagne !

Un canot comme disait Guigui : "On est les derniers arrivés, les derniers partis, alors qu'on habite les plus loin !"

Un canot qui va me manquer, que j'aime à observer, juste pour le plaisir des petits riens qui font la vie...
Un canot qui me fait rire, qui m'énerve, qui me voyage, qui me spontane, qui m'encourage, qui me navigue, qui me raconte, qui me danse, qui me mange, qui me fatigue, qui me jubile !

Longue vie à Zoban...


Cher Monsieur Flostyle, après un cahier des charges si détaillé, saurais-vous poser votre griffe sur tant de vie et d'émotions ? J'attends vos propositions, vous rappelant que le Tour de Guadeloupe de Voile Traditionnelle est proche...et que mon équipage, cette année, doit être sapé !!!!
Avec tout mon réconfort zobandais, je vous souhaite de la création dans l'air !

Amicalement Zoban,

Canot Fanm a Zoban



Merci FloStyle !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

YESAIE!
Elle est trop forte le coach!