jeudi 28 février 2008

Au Carrefour des Cultures, la Guyane...

Créoles, Métropolitains, Amérindiens, Bushinengés, Brésiliens, Haïtiens, Chinois, Hmongs, Surinamiens... autant de communautés pour une Guyane française.
Autant dire que l'ouïe peut se laisser bercer par une multitude de langues connues ou méconnues. Autant d'images qui restent gravées dans la mémoire, sans être immortalisées par l'objectif, par peur de perdre ces instants spontanés de vie, de rencontres et de paysages.

Vivre un Carnaval Burlesque à Cayenne où les hommes deviennent des femmes et s’extasier devant des Brésiliens qui se confondent avec une telle grâce, que l’on s’interroge presque sur le sexe de la Lolita, qui se pavane avec un déhanché plus que sensuel !
Connaître la place du Domino où toutes couleurs et langues se côtoient sur un fond musical brésilien, où chaque danseur arbore son style, qu’importe si l’on a le rythme ! Boire sans soif et laisser 50 cent d’euros car le serveur tout sourire n’a pas la monnaie et gagner une bière en échange.
Se retrouver au Kalinana à Matoury où Quéquette et les Blues Stars offrent un concert carnavalesque teinté de mazurka, de biguine et du torride piké, où les touloulous, ces femmes déguisées et masquées de la tête aux pieds, mènent la danse.
Sentir les odeurs d’Asie au marché de Cayenne en se frayant un chemin parmi les étalages de fruits des Hmong, originaires pour la plupart du Laos, et trouver un place parmi la foule venue manger une soupe chinoise dans un grand brouhaha.

Prendre un petit avion, traverser l’Amazonie et découvrir Maripasoula, petite commune face au Surinam, enclavé entre le fleuve Maroni et la forêt amazonienne, où la pirogue est le principal moyen de locomotion. Se laisser bercer par la tranquillité de ce village et marcher à la rencontre des autochtones.
Parler anglais, français, créole, taki-taki, brésilien ou parler avec les yeux et le sourire. Rencontrer Mr James, un Saint-Lucien d’un grand âge dont la jeunesse s’exprime par le sourire et le bleu foncé de ses yeux pétillants.
Vivre un vidé digne d’un vrai carnaval, où une vieille Toyota chargée d’enceintes déambule dans Maripasoula sous des trombes de pluie, suivie d’une foule inondée et enivrée par les rythmes du compas, de l’aléké et du jump up.

Ecouter les histoires pleines de magies des Bonis, ces Bushinengués, « les Noirs de la forêt », qui se sont libérés de l’esclavage dès leur arrivée et qui ont préservé leur culture, éclairée par la mémoire des « anciens » et des rites de l’ouest africain. Sentir l’Afrique à l’écoute des chanteurs d’aléké, cette musique traditionnelle du fleuve, rythmée par de gros tambours et danser jusqu’au petit matin.
S’arrêter le temps d’une fabrication de couac, cette semoule de manioc grillée sur une grande platine en acier par les femmes Bonis, ne pas oser parler par gêne ou par timidité et accepter une petite poche de couac encore chaude, offerte en souvenir.
Observer la règle, le compas et les couleurs vives de l’Art Tembé, cet art géométrique bushinengué, qui peint d’antan sur des pagaies ou autres sculptures s’utilisaient en guise de don et de message d'amour pour les femmes.
Apprendre son premier mot de taki-taki, « afoondo » qui signifie étonnant et qui nomme la feuille miracle, celle qui ne meure jamais et qui se laisse germer entre des pages.

Sourire à la vue de ces petits Amérindiens à peine vêtus sautant dans les flaques de la saison des pluies. Jouer le jeu de l’appareil photo et d’un chapeau avec les enfants Bonis et écrire leur nom sur un cahier.

La Guyane est riche de culture et de diversité. On a du mal à croire que l’on arpente une terre dîtes française. La Guyane est touchante, il faut la vivre et prendre son temps, ce n’est qu’un aperçu qui est décrit ici.

Il est aussi difficile d’en parler sans une certaine tristesse face aux injustices qui la touchent.

Parler de la Guyane c’est évoquer l’Amazonie, le poumon du monde comme on l’appelle, cette richesse mondiale exceptionnelle en biodiversité, mais aussi en or…

Regarder le fleuve Maroni, c’est aussi imaginer le mercure qui s’y déverse dans une certaine ignorance le long des territoires protégés des Amérindiens, habitués à se nourrir de la pêche…

Ce récit se veut empreint d’émotion et d’espoir. C’est bien volontaire qu’il ne joue pas le jeu de la polémique ou de la vérité… Pour autant, beaucoup de choses sont à savoir et ne doivent pas rester dans l’oubli. Aussi pour en savoir plus, quelques pistes…
http://www.solidarite-guyane.org
http://guyane.lesverts.fr

Et aussi en musique avec humour ! et vérité...
http://fr.youtube.com/watch?v=OpQLT7U-big
http://fr.youtube.com/watch?v=mNBmsuvKcR4

(Copiez les liens, sinon ça ne marche pas !!)

dimanche 3 février 2008

Pawol A Ti Moun

Carnaval des Enfants, Guadeloupe, aussi simplement.

Photo by Flostyle
http://flostyle.free.fr/

samedi 2 février 2008

Gwada Carnaval

Mercredi 6 février, Vaval, le roi du Carnaval, sera brûlé laissant derrière lui, couleurs et défilés, d'une Guadeloupe en vie.

Quelques images pour immortaliser ses moments précieux, empreints d'histoire et de culture, où les foules se laissent aller aux rythmes des tambours...












Images volées au détour des rues de Pointe-à-Pitre ou au coeur des défilés du groupe à peau, Fouté Pa Mal, à Vieux-Fort.