Guadeloupe verte, Guadeloupe forte et Douce,
dimanche 20 avril 2008
Gwadloup, ou ja manké mwen...
Guadeloupe verte, Guadeloupe forte et Douce,
mercredi 16 avril 2008
La Pura Vida del Costa Rica...
Pour se dire bonjour et au revoir, les Costaricains se disent et se souhaitent une "pure vie" : Pura Vida.
L'on rencontre une gentillesse très partagée dans le pays et une belle qualité de vie pour tous.
Une guerre civile aura lieu en 1948 et fera 1000 morts.
Par contre, une certaine dépendance à l'égard des Etats-Unis existe contre la défense du pays garantie.
Plus de 1200 espèces de papillons, un peu près autant d'orchidées, près de 1000 espèces d'oiseaux, dont une vingtaine découvertes ces deux dernières années !!
130 espèces de serpents, dont 17 dangereusement venimeuses!
150 espèces de grenouilles et crapauds!
Plusieurs espèces de singes qui vous réveillent le matin, surtout le singe hurleur...
Et toute sorte de sons étranges qu'émettent tous les oiseaux.
Les côtes pacifiques et atlantiques, les volcans et les forêts, et bien sûr, l'excellent café, les fruits inconnus et les fins poissons...
mardi 15 avril 2008
Madagascar...
Pirogue ensoleillée et riz ensablé,
Le mont Bobby en tongue 42,
Taxi-brousse surchargé sur RN7 désertée,
Chants et guitare cabosse avec nos frères malagaches !
Un bungalow, des sourires et la fin d'un cyclone,
Longue vie à Differ' et au village de Sarodrano...
Esquisse d'un petit périple en terres malgaches.
dimanche 13 avril 2008
Les Yeux dans Zoban...
De PegGwada à FloStyle, le 25 mai 2007 à 13:15
Objet : Ceci est une histoire de délit d'initié organisé !
Cher Monsieur Flo Style,
Après l'énorme budget obtenu grâce à mes soins, qui vont vous permettre de vous pavaner en vacances avec votre charmante famille, pendant que moi, je serais encroûtée dans un bureau dans l'attente de nouvelles sensations, pigmentée de phalus picotonus eratus dla barbedus dla sensimilia on the top (ceci est une pure invention de l’esprit qui a pour seul objet de déstabiliser le lecteur sur le sens que veut donner "l’écriveur", c’est à dire une succession de mots inventés pour alimenter l’art du non-sens ), je reviens à la charge vous rappelant que vous avez accepté, non contre votre gré, mais avec un plaisir inavoué, d'être bénévole dans la plus prestigieuse petite association, universellement reconnue par la funk attitude et chapotée par un ensemble multicolore de petits bons Hommes croyants aux biens faits de l'amour et de la bière !
Aussi je réitère ma demande de logo pour un ensemble de petits bons hommes multicolores, qui naviguent sur un canot traditionnel, nommé Zoban !
Chabin, rouquin, presque albinos, noir indien, marron, blonde rouquine "coatcheuse" et non catcheuse, dégarnis, dreadlockseurs mais pas rasta, chevelus genre pas coiffés et pas équipés, bourrés, enfumés, vexés, mal réveillés, mal rasés, petits, grands, moyens, célibataires peut-être, amis au combien Amis !
Et sans oublier les blondes décolorées, pulpeuses aux accents du sud de carénage ou de Santo Domingo. Et oui, il fut une époque où Zoban passait toujours par carénage, après les courses, juste pour le plaisir de regarder, de les regarder…!
Un canot aux couleurs dominantes de bleu et de jaune.
Un canot aux odeurs de ganja.
Un canot à l'esprit non organisé mais tellement spontané.
Un canot sans horaire dont la devise serait qui m'aime me suive.
Un canot soumis à l'humour sans détour, bouffon et euphorisant, où la blague lourde, pompeuse, débile est permise !
Un canot connu et reconnu pour sa fraîcheur, pour son ancienneté face à des nouveaux canots toujours plus performants, pour son genre foutisme "on n’est pas là pour gagner !" et qui, pourtant, reçoit plus d’applaudissements que les gagnants !
Un canot qui fait la chronique sur Radio Climax, alors qu’il n’y a qu’un Charlot pour répondre aux interviews !
Un canot qu'on attend et qui n'arrive jamais.
Un canot qui se suffit à lui-même.
Un canot que l'on a envie d'aimer même s'il nous est infidèle !
Un canot que commentait René, à terre pour la première fois ce dimanche à Saine-Rose, avec ces mots : "l'exceptionnel, le fabuleux, le dompteur des sauvages"!
Un canot qui répond à la vendeuse de glace coco: "nous, on préfère la banane, mais on aime la coco au féminin !"
Un canot qui sait encourager les cyclistes le long des routes de Guadeloupe !
Un canot qui sait arriver après le départ des courses.
Un canot qui aime les gens de Trois-Rivières, surtout les femmes.
Un canot qui assume de porter des lunettes ridicules.
Un canot amoureux de son équipage, un équipage amoureux de son canot.
Un canot qui a toujours un joint si le vent tombe, car fumer ça passe le temps.
Un canot qui attend souvent son barreur, un Chacha qui a trouvé sa devise un soir dans le wu-vei, un des principes suprême du taoïsme : « agir par le non agir »…
Interruption explicative indispensable pour la suite de cette histoire : " Le non-agir (wu-wei) consiste en la spontanéité de l’action, qui ne doit pas être anticipée ou réfléchie. En se libérant de son intellect, on se montre disposé à accueillir ce qui se présente sans anticipation. «Le saint connaît sans voyager, comprend sans regarder, accomplit sans agir»; il «n’entreprend rien de grand et peut ainsi parfaire sa propre grandeur», demeure désintéressé et disponible à recevoir. "
Merci à toi Saint-Chacha…
Un canot qui finit sa journée de régate dans un stade de foot, fanfare à l'appui, à supporter son équipe battue et rebattue, en se faisant insulter de makoumé sans s'énerver !
Un canot qui finit sa journée en buvant du champagne !
Un canot comme disait Guigui : "On est les derniers arrivés, les derniers partis, alors qu'on habite les plus loin !"
Un canot qui va me manquer, que j'aime à observer, juste pour le plaisir des petits riens qui font la vie...
Un canot qui me fait rire, qui m'énerve, qui me voyage, qui me spontane, qui m'encourage, qui me navigue, qui me raconte, qui me danse, qui me mange, qui me fatigue, qui me jubile !
Longue vie à Zoban...
Cher Monsieur Flostyle, après un cahier des charges si détaillé, saurais-vous poser votre griffe sur tant de vie et d'émotions ? J'attends vos propositions, vous rappelant que le Tour de Guadeloupe de Voile Traditionnelle est proche...et que mon équipage, cette année, doit être sapé !!!!
Avec tout mon réconfort zobandais, je vous souhaite de la création dans l'air !
Amicalement Zoban,
Canot Fanm a Zoban
lundi 7 avril 2008
Tu, C'est l'Enfance...
Si vous aimez la Guadeloupe, « Tu, C’est l’Enfance » vous donnera à voir la Guadeloupe en poésie…
« Autrefois terre de Sacrifice et d’Amertume, maintenant notre Guadeloupe est la terre d’Excellence et de Beauté, l’île Emeraude. Elle s’est faite bonne à ses enfants et charmeuse à l’étranger, et elle exprime la vie nouvelle, naissant au soleil d’or et à la crête des vagues bleues (Citation de La Guadeloupe dans l’Histoire) ». « Tu étais d’accord pour le soleil d’or, mais pas pour les vagues bleues. Surtout tu ne comprenais pas ce mot que tu prononçais mal : l’île-de-meraude. Tu as demandé le sens à ta mère qui cousait à tes côtés : une pierre précieuse verte comme la mer, fut sa réponse. Devant ta perplexité, elle écrivit E-M-E-R-A-U-D-E sur une feuille de papier et fit apparaître en jouant avec les lettres les mots EAU DE MER. L’émerveillement de découvrir ton premier anagramme se mêlait au désappointement du choix d’un nom pareil qui semblait noyer ton île sous des vagues ennemies. Pour finir vous avez décidé de l’appeler de son nom caraïbe : Karukéra, l’île-aux-belles-eaux, et ta mère joua à te montrer les sens que pouvait nous cacher ce mot, Ka : notre tambour-ka, Ru : un vieux mot pour la rivière, Ké : l’auxiliaire du futur en créole, et Ra : le dieu-soleil égyptien »
Si vous aimez les éléments, « Tu, C’est l’Enfance » vous voyagera entre le feu, la terre, l’eau et l’air : « Un tremblement de terre, en 1897, et un incendie, en 1899, ont jeté de nouveau Pointe-à-Pitre dans la désolation. La même année, un cyclone a ravagé la Grande-Terre. Heureusement que, pleine d’énergie et de vitalité, la Guadeloupe a toujours surmonté ses malheurs. Elle a le fanatisme de l’espérance. Elle peut faire sienne la fière devise de Paris : Fluctuat nec mergitur (Citation de La Guadeloupe, Leçons d’histoire locale) ».
Si vous aimez l’Espérance, « Tu, C’est l’Enfance » vous donnera envie de croire que l’Histoire peut avancer sans sombrer dans le fatalisme…
« De l’Histoire locale en image, tu avais retenu que depuis quatre siècles, dans la traversée du déluge caraïbe, la mort n’avait jamais vaincu l’espérance, mille fois blessée, toujours rescapée, colportée à bras d’hommes et de femmes nus arrachés à leur passé, portée par le seul avenir après le deuil des origines, élisant des ancêtres inédits pour relayer les ancêtres assassinés, greffant des descendances sur les nouveaux hôtes de l’enfer, enracinant des déportés comme héritiers de la terre d’immigration. Comme la reine Anacaona d’Ayti, à la veille d’être immolée sur le bûcher des conquistadors espagnols, avait transmis en secret à un petit esclave nègre la racine de son peuple à replanter, désignant par ce geste les Africains déportés pour assurer la descendance des Amérindiens exterminés ».
« Grand Père te parlait quelque fois de l’Afrique […] : l’Afrique, c’est notre mère, te disait-il, on ne peut pas retourner dans son ventre, nous sommes les enfants de ce mariage forcé avec son assassin, l’océan pirate. L’espoir ne s’est pas noyé dans des rêves de là-bas, mais il s’est enraciné ici-dans ».
Si vous aimez la Tolérance, « Tu, C’est l’Enfance » vous donnera les mots pour l’expliquer à vos enfants…
« Avant l’arrivée des hommes et de leur soif de sel et de sucre, le monde manquait d’ordre, mais pas de liberté. Les histoires d’Afrique et d’Amérique contées par grand-mère et Man Teté ou celles que te lisaient tes parents disaient toute la même chose avec des variations. Les dieux avaient parfaitement tout imaginé : au commencement tout était vert, il n’y avait ni enfer ni paradis, les poissons buvaient dans les fleurs, les oiseaux faisaient leur nid sur la crête des vagues, l’éléphant épousait la fourmi, l’eau remontait visiter ses sources. Pour l’invention des hommes, les dieux avaient dû s’y reprendre et ils ne disposaient pas de la bonne matière pour créer des êtres à la fois verticaux et horizontaux : la glaise sans mémoire fondait dans l’eau, le cœur du bois était trop dur, la pierre se figeait au squelette, le silex blessait l’âme. Les plumes, les écailles et les fourrures des animaux (dragons, lézards, lamantins, serpents à plumes, chauves-souris) auraient trop recouvert les nuances de cette race nouvelle ; or ta mère t’avais appris que les quatre couleurs de la peau : rouge, jaune, noir, blanc, sont nécessaires pour déguiser les corps et montrer qu’aucun homme n’est créé parfait, et que l’égalité des êtres est cachée sous la chair ».
« Tu, C’est l’Enfance » est un livre magnifique sur la Guadeloupe racontée aux rythmes des souvenirs d’un enfant. On y retrouve une Guadeloupe que l’on connaît pour sa fragilité et qu’on redécouvre pour ce qui fait sa beauté, son respect et son espérance. Ce livre, qui plus est, fait référence à une multitude de livres sur la Guadeloupe, ou non, qui alimentent les souvenirs de cet enfant avide de découvertes et de connaissances.
Face à une Guadeloupe incomprise, le regard de l’enfant nous donnera à regarder la Guadeloupe avec un œil plus clément…
Face à une Guadeloupe aimante et aimée, ce livre nous bercera de nostalgie pour une Guadeloupe que l’on aime à regarder…
« Tu, C’est l’Enfance » de Daniel Maximin aux Editions Gallimard, Haute Enfance. Prix Tropiques de l'Agence Française de Développement 2005