mardi 21 octobre 2008

C'étaitpiredemain...


Intensifions nos efforts, contre la réforme de la Honte !

SiteMetiS, en écho du message
de l'équipe de Place aux Droits :


"En quelques jours, nous avons été plus de 50000 à nous être mobilisés contre la réforme ministérielle du 22 août dernier, qui modifie les conditions d'intervention de la société civile dans les centres de rétention et, de fait, réduit considérablement les droits des migrants.
Pour accentuer le rapport de force avec le ministre de l’Immigration, nous devons être encore plus nombreux à lui exprimer notre désaccord et à lui demander de renoncer à cette réforme et d'engager une concertation avec les associations concernées,
C’est pourquoi nous vous sollicitons aujourd'’hui, pour relayer la pétition dans votre entourage. Beaucoup de vos ami(e)s peuvent encore signer…
Pour appuyer la pétition, regardez et diffusez largement la vidéo réalisée pour cette occasion.
La vidéo : http://www.cetaitpiredemain.org
L'appel : http://www.placeauxdroits.net/petition2/index.php?petition=5
Bien à vous
L’équipe de Place aux droits"

dimanche 31 août 2008

A balles réelles...

Ca se passe du côté de chez Smocke, aux studios Abazon, Ouagadougou, Burkina Faso.
Un nouveau titre, un nouveau clip, se prépare...

"On est dans la rue"



Qui est dans la rue ?
Les étudiants !
Ils réclament leurs droits !



"A balles réelles, les forces de l'ordre ont fait
feu sur les étudiants..."
L'université est fermée, les allocations sociales suspendues,
les étudants burkinabè sont devenus
des réfugiés dans leur propre pays."



On a tiré sur nos enfants !
Les mères ne comprennent pas !



Smockey et Sam's K le Jah
n'entendent pas rester silencieux...





Tout le monde est dans la rue !



Le flic !



L'artiste !



L'ouvrier !



Le fonctionnaire !



La vendeuse de fruits !



Sankara !



"Si on se couche, on est mort"





Salauds !





Liberté !






"A balles réelles", un maxi des Studios Abazon,
par des artistes musiciens engagés,
Smockey et Sam's K le Jah,
qui déconcent la crise universitaire
qui secoue le pays depuis juin 2008.
Aux côtés des étudiants qui ont été considérés
comme des marginaux,
en revendicant leur droit d'expression...
Face aux autorités publiques silencieuses
refusant le droit de grève
dans un pays dit démocratique...



Quelle censure pour "A balles réelles" ??!!
A l'écoute sur le blog de RadioMeuh :
http://www.radiomeuh.com/blog/

vendredi 29 août 2008

Retrait de la Directive de la Honte !

En écho de la CIMADE, directivedelahonte@cimade.org

Retrait de la directive de la honte : exigeons des Etats membres de l'Union européenne le retrait de la directive « retour »

Appel des associations européennes et africaines

Le 18 juin 2008, le Parlement européen a adopté une directive « relative aux normes et procédures communes applicables dans les Etats membres au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier ».

De très nombreuses ONG européennes, soutenues par plus de 40 000 citoyens et plusieurs centaines d'élus, avaient appelé les parlementaires européens à rejeter cette « directive de la honte » (www.directivedelahonte.org). Cet appel a été entendu jusqu'en Amérique latine où plusieurs gouvernements et chefs d'Etats se sont exprimés contre ce texte qui permet notamment :

- un enfermement généralisé des étrangers pouvant atteindre dix-huit mois, pour le seul fait d'avoir franchi des frontières ;
- une systématisation de l'interdiction du territoire de l'UE pendant cinq ans pour les personnes expulsées, soit l'exclusion et la criminalisation de ces personnes ;
- le renvoi des étrangers vers les pays par lesquels ils n'ont fait que transiter, sans qu'ils aient un lien avec ces pays ;
- la détention et l'expulsion forcée des mineurs, et même des mineurs isolés qui peuvent être éloignés vers un pays tiers (autre que leur pays d'origine) où ils n'ont ni famille ni tuteur légal.

Ces dispositions portent atteinte aux droits fondamentaux des personnes migrantes que les Etats européens se sont pourtant engagés à respecter. Les experts du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies ont d'ailleurs exprimé, dans une lettre adressée à la présidence française de l'Union européenne, leurs inquiétudes concernant cette directive. Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe s'est également dit préoccupé, notamment par le fait que « la détention doit être réservée aux criminels, ce que les migrants ne sont pas ».

Aujourd'hui, les Etats européens peuvent encore renoncer à ce texte. Les signataires de cet appel demandent donc :

- aux Etats membres du Conseil de l'Union européenne de ne pas approuver et de retirer ce texte ;
- aux gouvernements africains de faire du retrait de cette directive une condition de leur collaboration dans le cadre des relations UE-Afrique et en particulier à l'occasion de la rencontre ministérielle euro-africaine "migrations et développement" qui aura lieu les 20 et 21 octobre 2008.

> téléchargez l'appel au format PDF:
http://www.cimade.org/assets/0000/0980/AppelONG_DirRetour-DEF.pdf

Appel lancé le 25 août 2008 à l'initiative de 16 organisations non-gouvernementales européennes et africaines :

Algérie : Association femmes algériennes pour le développement (AFAD)
Belgique : Coordination et initiatives pour et avec les réfugiés et étrangers (Ciré) - Ligue des droits de l'Homme (LDH)
Espagne : Association pour les droits de l'Homme d'Andalousie (APDHA)
France : Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) - Cimade - Gisti
Italie : Arci
Mali : Association malienne des expulsés (AME) - Ligue pour la justice, le développement et les droits de l'Homme (LJDH)
Maroc : Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS) - Association marocaine des droits humains (AMDH) - Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM)
Mauritanie : Association mauritanienne des droits de l'Homme (AMDH)
Royaume-Uni : Statewatch
Sénégal : Union pour la solidarité et l'entraide (USE)

vendredi 15 août 2008

Combattre le Racisme !


"Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute !"


Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Ecrivain français
Toussaint Louverture

dimanche 10 août 2008

Souvenir de Koudougou...




Au Maquis, ce qui compte, ce n'est pas l'orthographe,
mais que la bière soit fraiche...

mardi 5 août 2008

Ils arriveront quand même...

Ouagadougou, au quartier, à Goughain, là où il fait bon vivre...
Je suis assise au maquis-o, à boire à la bière-o, comme on dit ici, avec mes Amis-o, Alpha et Boni.
On discute, on discute, des dernières actualités, du néo-colonialisme ambiant et des injustices, du militantisme et de l'intégrité perdue de l'intellectuel, de l'artiste ou du journaliste, et puis de la France à l'heure du sarkozienne... Sujet délicat qui à l'art de me faire grincer les dents, ou pis, de me rendre triste pour mon Pays...
Alpha-O m'apprend que Mr S. a réussi "à vendre" son projet de Politique Commune de l'Immigration au Parlement européen, je n'en reviens pas, tout s'effondre, chez nous, là-bas...
Je suis si énervée que je décide de quitter mes amis-o. Mon militantisme a encore pris une claque aujourd'hui. Je m'interroge... Est-ce que cela sert encore à quelque chose de se battre ? En route, je regarde autour de moi cette Afrique qui m'accueille. Je ne vous explique pas comment l'Hospitalité résonne ici, aux Pays des Hommes Intègres. Il faut vivre cette Hospitalité pour la comprendre ! Le Burkinabè est près à laisser son lit et dormir à terre pour accueillir l'étranger... Et on n'ose me dire que l'Afrique est pauvre !
J'arrive à la maison et me jette sur internet pour en savoir plus sur ce projet de loi, qui devrait être validé en septembre. Je lis, je lis, et ma colère augmente... Et puis je découvre cet article écrit le 6 avril 2006 (encore si actuel!) par Jacques Lacour, un prête résidant à Koudougou au Burkina Faso.

Une nouvelle note d'espoir me redonne le sourire...

J'écris immédiatement au Père Lacour pour en savoir plus sur l'auteur! Il me raconte qu'il est prêtre missionnaire au Burkina Faso depuis 30 ans. A 58 ans, il travaille actuellement au SEDELAN (Service d'édition en langues nationales), il est aussi un acteur du Forum Social du Burkina et est responsable du "Réseau Justice et Paix" des Instituts religieux catholiques au Burkina. Sans compter sa chronique du mardi "Droit dans les yeux" dans le Journal "Le Pays"...
Il m'autorise à publier son article, je n'ai plus rien à dire, le combat continue...

"Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy : Ils arriveront quand même...

A Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur,

A Messieurs les ministres de l’intérieur de l’Union Européenne,

L’une de vos préoccupations aujourd’hui semble être d’endiguer le flux ininterrompu des réfugiés économiques qui assiègent les frontières de l’Union Européenne, réfugiés qui, pour beaucoup, viennent d’Afrique noire.

Nous savions depuis longtemps que la pression était forte et des milliers de cadavres balisent déjà les routes du désert quand les vieux camions rendent l’âme, le détroit de Gibraltar quand coulent les frêles embarcations, ou les autoroutes d’Europe quand on oublie d’aérer citernes ou conteneurs où ils voyagent.

Qu’une route se ferme, une autre s’ouvre... et il va en être ainsi pour longtemps !

Vous pouvez bien affréter ces humiliants charters de « retour au pays » qui blessent profondément l’âme hospitalière africaine, elle qui garde mémoire d’avoir été convoquée pour défendre la mère patrie,

vous pouvez bien mettre une troisième rangée de grillage à Ceuta et Mellilla (Que faisons-nous encore là-bas ?) ou faire disparaître le camp de Sangate,

vous pouvez bien organiser des reconduites aux frontières sous les feux des caméras de télévision, cela rassurera peut-être vos opinions publiques mal informées, mais cela n’arrêtera pas l’arrivée des réfugiés économiques.

Ils arriveront quand même parce que les gouvernements français et européens n’ont jamais vraiment souhaité que les paysans d’Afrique de l’Ouest (80% de la population) puissent vivre du travail de leur terre. Vous refusez d’acheter leurs produits à un prix rémunérateur qui leur donne la possibilité de rester chez eux. Vous refusez d’investir dans l’agriculture familiale qui seule peut fixer les populations chez elles.

Vous avez toujours préféré distribuer de l’aide déstructurante quand il est trop tard et que les plus faibles sont déjà morts. Vous préférez apporter une aide tardive avec vos stocks d’invendus transportés à grands frais, plutôt que de créer un environnement qui permette aux paysans africains de développer leurs propres productions et leurs propres stocks.

Vous déstabilisez leurs marchés avec les faux prix du pseudo marché mondial, que vous bricolez à votre guise (par des subventions ou du dumping). Et vous annoncez à tous cette nouvelle soit-disant vérité : Commerce ultra-libéral = développement.

Alors que nous voyons chaque jour que cette recette ne fait qu’enrichir les riches et appauvrir les pauvres...

Ils arriveront quand même parce que vos collègues chargés du développement l’ont trop souvent réduit à des aides budgétaires ou à des prêts ponctuels favorisant des régimes corrompus à la tête d’Etats où règnent le non-droit, la corruption et le racket permanent des plus faibles. Peu de chances alors de voir les plus jeunes se motiver dans un tel environnement. Ils veulent venir en Europe, et ils viendront.

Ils arriveront quand même parce que, quittant la campagne, ces jeunes ne trouvent dans les villes sous-équipées ni travail, ni considération, ni perspectives d’avenir. Les quelques emplois qui existent sont déjà aux mains d’une minorité qui se les réserve. Restent les seuls chemins de l’aventure que "TV5 monde" fait briller à leurs yeux. Ils rêvent de l’Europe.

Ils arriveront quand même parce que finalement vous en avez besoin

- dans l’agriculture (légumes, fruits et primeurs) parce que la grande distribution, en écrasant les prix, ne permet pas de salarier normalement ceux qui produisent et récoltent,

- dans le bâtiment, parce que les contrats de sous-traitance de nos grands groupes BTP, s’ils favorisent la création d’importants bénéfices, ne permettent pas non plus de rémunérer normalement la main-d’oeuvre de ce secteur,

- et parce qu’il faudra bien remplacer l’importante génération du « baby-boom » qui commence à prendre sa retraite.

Quand la communauté européenne prendra conscience que le monde a besoin de toutes les agricultures du monde,

quand la communauté européenne décidera qu’il est juste et bon que l’Afrique protège ses filières de productions naissantes (agricoles et autres) pour parvenir à la souveraineté alimentaire,

quand la communauté européenne ouvrira vraiment ses marchés aux productions de l’Afrique sub-saharienne pour qu’elle devienne enfin solvable,

quand la communauté européenne renoncera à imposer ses Accords de Partenariat Economique (APE, qui sont en fait des accords de libre-échange) qui vont ruiner ce qu’il reste encore de production locale et appauvrir un peu plus les Etats africains,

quand la communauté européenne cessera de soutenir les " démocratures " africaines,

Alors, Monsieur le ministre, Messieurs les ministres, alors seulement, peut-être, la pression sera moins forte à vos frontières.

Bon courage !"

"Sur les traces du Bembeya Jazz"

Bembeya Jazz - "Doni Doni"

Un peu d'Afrique dans tes Yeux...

Un peu de Jazz dans tes Oreilles...

Un peu de Couleurs dans ta Vie...

"... Il n'est jamais trop tard...

... Petit à petit, l'oiseau fait son nid..."

Clip vidéo du mythique groupe "Bembeya Jazz" de Guinée Conakry.

Images extraits du film documentaire "Sur les traces du Bembeya Jazz" d'Abdoulaye Diallo.

(Prod.: Jazz à Ouaga / Semfilms / Africalia 2007 / Vidéo envoyée par gideonvink)

mercredi 23 juillet 2008

Les amoureux au ban public...




SiteMetiS s'allie aux amoureux au ban public en diffusant
cette pétition émise sur le site : PlaceAuxDroits.net !

"La liberté d’aimer la personne de son choix est plus que jamais en péril."


"'Des milliers de couples franco-étrangers sont aujourd’hui privés du droit de mener une vie familiale normale en raison du durcissement constant des lois sur l’immigration et des pratiques administratives. Difficultés pour se marier, mariages célébrés à l’étranger non reconnus et refus de visas d’entrée en France provoquant des séparations forcées, multiplication des obstacles pour l’obtention d’un titre de séjour entraînant des situations de précarité et de clandestinité, familles déchirées par des mesures d’expulsion, intrusion dans l’intimité des couples par des enquêtes de police abusives sont quelques unes des injustices vécues.
Parce qu’ils refusent d’être systématiquement suspectés et contrôlés, parce qu’ils n’acceptent plus de vivre cachés ou séparés, plusieurs centaines de couples mixtes mobilisés au sein des “Amoureux au ban public” entrent en campagne pour faire entendre leur voix et exiger une amélioration de leur condition."

"Pour que chacun puisse vivre librement et dignement sa relation amoureuse et sa vie familiale, mobilisons-nous avec les “Amoureux au ban public”."

Pour signer l'appel :
http://placeauxdroits.net/petition2/?petition=3

lundi 21 juillet 2008

Ciné Droit Libre...




Nous sommes le 2 juillet 2008 au Burkina Faso en l’Afrique de l’Ouest, au cœur la capitale ouagalaise, bien connue pour le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Cette semaine à l’affiche, Ciné Droit Libre, un festival qui offre une scène aux films engagés pour la cause des droits de l’homme et de la liberté d’expression, avec la projection de plus de 25 films ou documentaires en présence d’un réalisateur, d’un journaliste ou d’un militant pour débattre des vraies questions, celles mêmes qui devraient bénéficier d’une audience particulière auprès de ceux qui croient gouverner le Monde…

Festival engagé et original, qui pour sa quatrième édition, se consacre plus spécialement sur la liberté d’expression à travers différentes activités, à travers des mots simples et compréhensibles, tel que l’éditorial du festival le présente : « Liberté d’exercer son métier, liberté pour les journalistes en prison, liberté pour les défenseurs des droits humains, liberté de dire ce que l’on pense, ect. Combien d’espaces de liberté a-t-on perdu ces derniers temps après avoir les acquis à coup de luttes, de morts, d’assassinats, de prisonniers ?

La tenue de Ciné Droit Libre est en soit un acquis, la promotion d’un nouvel espace de liberté d’expression, une liberté de diffusion, une liberté de militer, une liberté de s’engager en faveur de nos droits. Personne d’autre ne pourra mieux défendre nos droits que nous-mêmes. Afin que le monde tourne plus beau, plus droit et plus libre, vibrez aux rythmes des films engagés et chocs, des films inédits suivis de débats animés par des invité de marques. »

Ciné Droit Libre, c’est le témoignage d’Hommes et de Femmes qui se battent au quotidien pour que les Droits de l’Homme soient respectés. Parmi eux, des Hommes déterminés dans la lutte contre l’impunité avec la présence entre autres de Clément Abaifouta, président de l’Association des victimes des crimes et répressions politiques au Tchad, qui emprisonné quelques années par le régime de Hissène Habré, fut obligé par ses bourreaux d’enterrer plusieurs milliers de victimes… http://archive.amnesty.org/library/Index/FRAAFR010012006?open&of=FRA-2AF

Ciné Droit Libre, c’est l’hommage à des journalistes, qui au prix de leur déontologie, prennent des risques, parfois aux fins tragiques, pour défendre la liberté d’expression, comme l’illustre cette matinée spéciale « Liberté pour Moussa Kaka », journaliste Nigérien et correspondant de RFI, détenu au Niger depuis le 19 septembre 2007, au prétexte de « complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat » pour ses contacts avec les rebelles touaregs, pourtant réalisés dans le strict cadre de son métier… http://www.rfi.fr/actufr/pages/001/page_280.asp

Ciné Droit Libre, c’est aussi un autre hommage, celui des femmes déterminées qui soutiennent leur mari journaliste, au risque de les perdre… Suite la projection du film « Guy-André Kieffer, un journaliste qui dérangeait », journaliste franco-canadien, disparu depuis le 16 avril 2004 à Abidjan, le témoignage Osange Silou Kieffer, sa femme, qui raconte avec émotion sa vie, le soutien qu’elle a porté à son mari, qui a risqué sa vie pour lutter contre les injustices. En effet, affirme un témoin, « le sort de Guy-André Kieffer était scellé un an avant sa disparition lorsqu’il a dévoilé le secret d’un troc d’armes contre le cacao », complot international qui touche de près le régime de Laurent Gbagbo dans une « ambiance de Françafrique ». Le combat Osange Silou Kieffer, c’est le combat d’une femme, qui se bat pour que la vérité soit dite sur la disparition de son mari journaliste, qui attend que les autorités françaises exigent du gouvernement ivoirien des réponses à cette disparition, et bien au-delà, qui espère humblement que les relations de la France avec les pays africains soient plus harmonieuses… http://www.guyandrekieffer.org

Ciné Droit Libre, c’est aussi de la Musique pour la défense des droits humains et la création d’espace de liberté. Entre cinéma militant et musique engagée, le combat des artistes musiciens, qui par leurs mots, leur flow et leurs rimes, dénoncent les inégalités et clachent le pouvoir corrompu ! Complicité fusionnelle entre musique et cinéma à travers « Suffering and smiling », film sur Fémi Kuti, qui poursuit l’héritage de son père Féla Kuti, créateur de l’Afrobeat à la fin des années 60, cette musique issue de rythmes traditionnels yoruba, fortement imprégnée de funk, dansante et populaire, déclamant des textes engagés et satiriques. Plusieurs fois jeté en prison et torturé, Fela Kuti ne baissera pas la tête devant le pouvoir militaire au Nigéria pour défendre « le petit peuple des ghettos », celui là même qui regarde avec tristesse les grandes entreprises pétrolières internationales piller avec ignorance et pollution les ressources naturelles de son pays avec la bénédiction du gouvernement nigérian… http://www.afrik.com/article7809.html

Ciné Droit Libre avec son espace militant dédié à la musique, c’est aussi un concert débat avec Sam’s K le Jah, artiste burkinabé et homme de médias engagé, qui rend hommage à Peter Tosh à travers le film « Stepping Razor red X » qui retrace la vie de Tosh, assassiné pour son engagement à combattre le système d’oppression installé en Jamaïque. Sam’s K Le Jah reprend alors en concert les chansons de Peter Tosh, traduites en français, avec un ton plus que militant à l’Atelier Théâtre Burkinabé, une des rares scènes à Ouagadougou où il peut se produire pour dénoncer l’impunité et la corruption des « grands » hommes du pays… http://www.samsklejah.com

Ciné Droit Libre, c’est aussi un encouragement aux jeunes cinéastes et journalistes désireux de réaliser des films sur la réalité des droits humains et la liberté d’expression sur le continent africain, à travers un concours original décernant un prix de 2, 5 millions de FCFA au meilleur projet de film (documentaire ou de fiction) pour sa réalisation. Lauréat de l’édition 2007, « Le recueillement » de Aziz Nikiéma, documentaire burkinabé qui dresse le portrait des femmes en noirs, qui se recueillent chaque premier dimanche du mois sur la tombe de Norbert Zongo, pour clamer vérité et justice de ce journaliste burkinabé assassiné mais aussi pour d’autres crimes impunis... http://www.rsf.org/article.php3?id_article=727

Nous sommes le 6 juillet 2008, le Festival Ciné Droit Libre prend fin au pays des Hommes Intègres, au cœur de la capitale sankarienne. « Sankara, l’homme intègre » de Robin Shuffield, le Che africain qui a bousculé l’Afrique et les africains avec ses idées novatrices, son franc parler, son humour, sa fougue et son altruisme. Thomas Sankara, jeune chef d’état africain assassiné en 1987, pour avoir été trop vite et trop loin dans sa volonté de changement, tant au Burkina que sur le plan international, en prônant l’auto-suffisance alimentaire, l’éducation et la santé pour tous, en dénonçant le néo-colonialisme ambiant et la corruption des chefs d’état africains, en refusant l’ordre des grandes organisations internationales, en défendant des idées avant-garde dites telles que la reconnaissance des femmes et de leurs droits dans une société gouvernée par les hommes… http://www.sankara20ans.net/

Et pour conclure Ciné Droit Libre, les mots de Sam’s K Jah lors de son concert : « Ceux qui ont emprisonné Moussa Kaka sont plus prisonniers que Moussa Kaka ». « Ceux qui ont assassiné Sankara sont morts et Sankara est vivant !»

Pour que la défense des Droits de l’Homme et de la Liberté d’Expression ne soit pas vaine…

Un Festival riche pour un article limité, toutes l’info sur les films et les invités: http://festivalcinedroitlibre.blogspot.com/

dimanche 11 mai 2008

Au village de Komsilga...




A quelques kilomètres de Ouagadougou, sentir la fraicheur du village, se reposer à l'ombre du manguier et accepter les sourires spontanés des enfants...
Bienvenue au Burkina Faso, le Pays des Hommes Intègres.



dimanche 20 avril 2008

Gwadloup, ou ja manké mwen...







Guadeloupe verte, Guadeloupe forte et Douce,
Guadeloupe turquoise et chair,
Guadeloupe Orage et Mère,

Terre infime mais Infinie, Univers en petites Terres,
Désir en Grand fond, fraîches mousses et tièdes Sources,
Forêts de collines en mamelles,

Bassins de secrets,
Femmes intrépides, ti moun ka rigolé,
Gwadloup Grande avec artifice, Gwadloup Basse en terre Vraie,
Hommes fous enfants et beaux raisonnables,

Gwadloup belle en fille publique ou résignée,
Gwadloup innocente et calme Force,
Gwadloup belle, montre tes trésors pudiques

Gwadloup, j'aime tes vies multiples,
Tes odeurs suaves et putrides,

Encore, à chacun de tes matins, j'espère
Les Ailes du Colibri et puis cette douce vie...







By FloStyle & PegGwada

mercredi 16 avril 2008

La Pura Vida del Costa Rica...

Un pays superbe et riche de nature et de bonté.

Pour se dire bonjour et au revoir, les Costaricains se disent et se souhaitent une "pure vie" : Pura Vida.

L'on rencontre une gentillesse très partagée dans le pays et une belle qualité de vie pour tous.

Il n'existe pas vraiment d'aristocratie ou de bourgeoisie, car le pays, très tôt, a été plutôt bien partagé avec le peuple.
Une guerre civile aura lieu en 1948 et fera 1000 morts.
En 1949, l'armée est supprimée et les forces vives sont réinvesties dans l'écologie et la sécurité sociale, ce qui fait du Costa Rica le pays le mieux protégé des Amériques.
Par contre, une certaine dépendance à l'égard des Etats-Unis existe contre la défense du pays garantie.
Le pays n'a jamais connu, (depuis 1821, son indépendance d'avec l'Espagne) ni dictature, ni régime totalitaire.

La nature est omniprésente et incroyablement riche.

Plus de 1200 espèces de papillons, un peu près autant d'orchidées, près de 1000 espèces d'oiseaux, dont une vingtaine découvertes ces deux dernières années !!

130 espèces de serpents, dont 17 dangereusement venimeuses!

150 espèces de grenouilles et crapauds!

Plusieurs espèces de singes qui vous réveillent le matin, surtout le singe hurleur...

Et toute sorte de sons étranges qu'émettent tous les oiseaux.

Un pays, où il fait bon vivre ou passer, et découvrir les biotopes si variés.

Les côtes pacifiques et atlantiques, les volcans et les forêts, et bien sûr, l'excellent café, les fruits inconnus et les fins poissons...

Un pays et un peuple rêvé comme il en existe peu sur la petite boule!










By FloStyle