dimanche 31 août 2008

A balles réelles...

Ca se passe du côté de chez Smocke, aux studios Abazon, Ouagadougou, Burkina Faso.
Un nouveau titre, un nouveau clip, se prépare...

"On est dans la rue"



Qui est dans la rue ?
Les étudiants !
Ils réclament leurs droits !



"A balles réelles, les forces de l'ordre ont fait
feu sur les étudiants..."
L'université est fermée, les allocations sociales suspendues,
les étudants burkinabè sont devenus
des réfugiés dans leur propre pays."



On a tiré sur nos enfants !
Les mères ne comprennent pas !



Smockey et Sam's K le Jah
n'entendent pas rester silencieux...





Tout le monde est dans la rue !



Le flic !



L'artiste !



L'ouvrier !



Le fonctionnaire !



La vendeuse de fruits !



Sankara !



"Si on se couche, on est mort"





Salauds !





Liberté !






"A balles réelles", un maxi des Studios Abazon,
par des artistes musiciens engagés,
Smockey et Sam's K le Jah,
qui déconcent la crise universitaire
qui secoue le pays depuis juin 2008.
Aux côtés des étudiants qui ont été considérés
comme des marginaux,
en revendicant leur droit d'expression...
Face aux autorités publiques silencieuses
refusant le droit de grève
dans un pays dit démocratique...



Quelle censure pour "A balles réelles" ??!!
A l'écoute sur le blog de RadioMeuh :
http://www.radiomeuh.com/blog/

vendredi 29 août 2008

Retrait de la Directive de la Honte !

En écho de la CIMADE, directivedelahonte@cimade.org

Retrait de la directive de la honte : exigeons des Etats membres de l'Union européenne le retrait de la directive « retour »

Appel des associations européennes et africaines

Le 18 juin 2008, le Parlement européen a adopté une directive « relative aux normes et procédures communes applicables dans les Etats membres au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier ».

De très nombreuses ONG européennes, soutenues par plus de 40 000 citoyens et plusieurs centaines d'élus, avaient appelé les parlementaires européens à rejeter cette « directive de la honte » (www.directivedelahonte.org). Cet appel a été entendu jusqu'en Amérique latine où plusieurs gouvernements et chefs d'Etats se sont exprimés contre ce texte qui permet notamment :

- un enfermement généralisé des étrangers pouvant atteindre dix-huit mois, pour le seul fait d'avoir franchi des frontières ;
- une systématisation de l'interdiction du territoire de l'UE pendant cinq ans pour les personnes expulsées, soit l'exclusion et la criminalisation de ces personnes ;
- le renvoi des étrangers vers les pays par lesquels ils n'ont fait que transiter, sans qu'ils aient un lien avec ces pays ;
- la détention et l'expulsion forcée des mineurs, et même des mineurs isolés qui peuvent être éloignés vers un pays tiers (autre que leur pays d'origine) où ils n'ont ni famille ni tuteur légal.

Ces dispositions portent atteinte aux droits fondamentaux des personnes migrantes que les Etats européens se sont pourtant engagés à respecter. Les experts du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies ont d'ailleurs exprimé, dans une lettre adressée à la présidence française de l'Union européenne, leurs inquiétudes concernant cette directive. Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe s'est également dit préoccupé, notamment par le fait que « la détention doit être réservée aux criminels, ce que les migrants ne sont pas ».

Aujourd'hui, les Etats européens peuvent encore renoncer à ce texte. Les signataires de cet appel demandent donc :

- aux Etats membres du Conseil de l'Union européenne de ne pas approuver et de retirer ce texte ;
- aux gouvernements africains de faire du retrait de cette directive une condition de leur collaboration dans le cadre des relations UE-Afrique et en particulier à l'occasion de la rencontre ministérielle euro-africaine "migrations et développement" qui aura lieu les 20 et 21 octobre 2008.

> téléchargez l'appel au format PDF:
http://www.cimade.org/assets/0000/0980/AppelONG_DirRetour-DEF.pdf

Appel lancé le 25 août 2008 à l'initiative de 16 organisations non-gouvernementales européennes et africaines :

Algérie : Association femmes algériennes pour le développement (AFAD)
Belgique : Coordination et initiatives pour et avec les réfugiés et étrangers (Ciré) - Ligue des droits de l'Homme (LDH)
Espagne : Association pour les droits de l'Homme d'Andalousie (APDHA)
France : Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) - Cimade - Gisti
Italie : Arci
Mali : Association malienne des expulsés (AME) - Ligue pour la justice, le développement et les droits de l'Homme (LJDH)
Maroc : Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS) - Association marocaine des droits humains (AMDH) - Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM)
Mauritanie : Association mauritanienne des droits de l'Homme (AMDH)
Royaume-Uni : Statewatch
Sénégal : Union pour la solidarité et l'entraide (USE)

vendredi 15 août 2008

Combattre le Racisme !


"Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute !"


Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Ecrivain français
Toussaint Louverture

dimanche 10 août 2008

Souvenir de Koudougou...




Au Maquis, ce qui compte, ce n'est pas l'orthographe,
mais que la bière soit fraiche...

mardi 5 août 2008

Ils arriveront quand même...

Ouagadougou, au quartier, à Goughain, là où il fait bon vivre...
Je suis assise au maquis-o, à boire à la bière-o, comme on dit ici, avec mes Amis-o, Alpha et Boni.
On discute, on discute, des dernières actualités, du néo-colonialisme ambiant et des injustices, du militantisme et de l'intégrité perdue de l'intellectuel, de l'artiste ou du journaliste, et puis de la France à l'heure du sarkozienne... Sujet délicat qui à l'art de me faire grincer les dents, ou pis, de me rendre triste pour mon Pays...
Alpha-O m'apprend que Mr S. a réussi "à vendre" son projet de Politique Commune de l'Immigration au Parlement européen, je n'en reviens pas, tout s'effondre, chez nous, là-bas...
Je suis si énervée que je décide de quitter mes amis-o. Mon militantisme a encore pris une claque aujourd'hui. Je m'interroge... Est-ce que cela sert encore à quelque chose de se battre ? En route, je regarde autour de moi cette Afrique qui m'accueille. Je ne vous explique pas comment l'Hospitalité résonne ici, aux Pays des Hommes Intègres. Il faut vivre cette Hospitalité pour la comprendre ! Le Burkinabè est près à laisser son lit et dormir à terre pour accueillir l'étranger... Et on n'ose me dire que l'Afrique est pauvre !
J'arrive à la maison et me jette sur internet pour en savoir plus sur ce projet de loi, qui devrait être validé en septembre. Je lis, je lis, et ma colère augmente... Et puis je découvre cet article écrit le 6 avril 2006 (encore si actuel!) par Jacques Lacour, un prête résidant à Koudougou au Burkina Faso.

Une nouvelle note d'espoir me redonne le sourire...

J'écris immédiatement au Père Lacour pour en savoir plus sur l'auteur! Il me raconte qu'il est prêtre missionnaire au Burkina Faso depuis 30 ans. A 58 ans, il travaille actuellement au SEDELAN (Service d'édition en langues nationales), il est aussi un acteur du Forum Social du Burkina et est responsable du "Réseau Justice et Paix" des Instituts religieux catholiques au Burkina. Sans compter sa chronique du mardi "Droit dans les yeux" dans le Journal "Le Pays"...
Il m'autorise à publier son article, je n'ai plus rien à dire, le combat continue...

"Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy : Ils arriveront quand même...

A Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur,

A Messieurs les ministres de l’intérieur de l’Union Européenne,

L’une de vos préoccupations aujourd’hui semble être d’endiguer le flux ininterrompu des réfugiés économiques qui assiègent les frontières de l’Union Européenne, réfugiés qui, pour beaucoup, viennent d’Afrique noire.

Nous savions depuis longtemps que la pression était forte et des milliers de cadavres balisent déjà les routes du désert quand les vieux camions rendent l’âme, le détroit de Gibraltar quand coulent les frêles embarcations, ou les autoroutes d’Europe quand on oublie d’aérer citernes ou conteneurs où ils voyagent.

Qu’une route se ferme, une autre s’ouvre... et il va en être ainsi pour longtemps !

Vous pouvez bien affréter ces humiliants charters de « retour au pays » qui blessent profondément l’âme hospitalière africaine, elle qui garde mémoire d’avoir été convoquée pour défendre la mère patrie,

vous pouvez bien mettre une troisième rangée de grillage à Ceuta et Mellilla (Que faisons-nous encore là-bas ?) ou faire disparaître le camp de Sangate,

vous pouvez bien organiser des reconduites aux frontières sous les feux des caméras de télévision, cela rassurera peut-être vos opinions publiques mal informées, mais cela n’arrêtera pas l’arrivée des réfugiés économiques.

Ils arriveront quand même parce que les gouvernements français et européens n’ont jamais vraiment souhaité que les paysans d’Afrique de l’Ouest (80% de la population) puissent vivre du travail de leur terre. Vous refusez d’acheter leurs produits à un prix rémunérateur qui leur donne la possibilité de rester chez eux. Vous refusez d’investir dans l’agriculture familiale qui seule peut fixer les populations chez elles.

Vous avez toujours préféré distribuer de l’aide déstructurante quand il est trop tard et que les plus faibles sont déjà morts. Vous préférez apporter une aide tardive avec vos stocks d’invendus transportés à grands frais, plutôt que de créer un environnement qui permette aux paysans africains de développer leurs propres productions et leurs propres stocks.

Vous déstabilisez leurs marchés avec les faux prix du pseudo marché mondial, que vous bricolez à votre guise (par des subventions ou du dumping). Et vous annoncez à tous cette nouvelle soit-disant vérité : Commerce ultra-libéral = développement.

Alors que nous voyons chaque jour que cette recette ne fait qu’enrichir les riches et appauvrir les pauvres...

Ils arriveront quand même parce que vos collègues chargés du développement l’ont trop souvent réduit à des aides budgétaires ou à des prêts ponctuels favorisant des régimes corrompus à la tête d’Etats où règnent le non-droit, la corruption et le racket permanent des plus faibles. Peu de chances alors de voir les plus jeunes se motiver dans un tel environnement. Ils veulent venir en Europe, et ils viendront.

Ils arriveront quand même parce que, quittant la campagne, ces jeunes ne trouvent dans les villes sous-équipées ni travail, ni considération, ni perspectives d’avenir. Les quelques emplois qui existent sont déjà aux mains d’une minorité qui se les réserve. Restent les seuls chemins de l’aventure que "TV5 monde" fait briller à leurs yeux. Ils rêvent de l’Europe.

Ils arriveront quand même parce que finalement vous en avez besoin

- dans l’agriculture (légumes, fruits et primeurs) parce que la grande distribution, en écrasant les prix, ne permet pas de salarier normalement ceux qui produisent et récoltent,

- dans le bâtiment, parce que les contrats de sous-traitance de nos grands groupes BTP, s’ils favorisent la création d’importants bénéfices, ne permettent pas non plus de rémunérer normalement la main-d’oeuvre de ce secteur,

- et parce qu’il faudra bien remplacer l’importante génération du « baby-boom » qui commence à prendre sa retraite.

Quand la communauté européenne prendra conscience que le monde a besoin de toutes les agricultures du monde,

quand la communauté européenne décidera qu’il est juste et bon que l’Afrique protège ses filières de productions naissantes (agricoles et autres) pour parvenir à la souveraineté alimentaire,

quand la communauté européenne ouvrira vraiment ses marchés aux productions de l’Afrique sub-saharienne pour qu’elle devienne enfin solvable,

quand la communauté européenne renoncera à imposer ses Accords de Partenariat Economique (APE, qui sont en fait des accords de libre-échange) qui vont ruiner ce qu’il reste encore de production locale et appauvrir un peu plus les Etats africains,

quand la communauté européenne cessera de soutenir les " démocratures " africaines,

Alors, Monsieur le ministre, Messieurs les ministres, alors seulement, peut-être, la pression sera moins forte à vos frontières.

Bon courage !"

"Sur les traces du Bembeya Jazz"

Bembeya Jazz - "Doni Doni"

Un peu d'Afrique dans tes Yeux...

Un peu de Jazz dans tes Oreilles...

Un peu de Couleurs dans ta Vie...

"... Il n'est jamais trop tard...

... Petit à petit, l'oiseau fait son nid..."

Clip vidéo du mythique groupe "Bembeya Jazz" de Guinée Conakry.

Images extraits du film documentaire "Sur les traces du Bembeya Jazz" d'Abdoulaye Diallo.

(Prod.: Jazz à Ouaga / Semfilms / Africalia 2007 / Vidéo envoyée par gideonvink)